L’immense biodiversité marine est confrontée aux aléas des changements climatiques et environnementaux, et plus spécifiquement aux pressions anthropiques (Lalire, 2017). Ces menaces sont de sérieuses embuches pour certaines espèces, et c’est notamment le cas  des tortues marines dont les populations sont en déclin dramatique. Les tortues marines constituent depuis environ 130 millions d’années la seule forme marine dans la classe des reptiles (Márquez, 1990 ; Frazier, 2003). Les sept espèces de tortues marines inventoriées à travers le monde sont des espèces migratrices qui exploitent les bords de mer et les eaux côtières pour leur alimentation, puis se rendent sur les plages chaudes pour leur reproduction. La satisfaction des besoins de reproduction (copulation, nidification et émergence de nouveau nés) et d’alimentation par les tortues marines, les expose à d’énormes dangers d’extinction. Ainsi, les cinq tortues marines identifiées en Afrique sont toutes répertoriées comme étant en Danger ou même en {{Danger Critique d’Extinction dans la Liste Rouge de l’UICN}} (Wilson et Humphrey, 2004) et sont des emblèmes d’une biodiversité en déclin à l’échelle mondiale.

Ces pressions, ajoutées aux effets du changement climatique, pourraient constituer de réelles menaces pour ces populations de tortues marines qui visitent les côtes béninoises pour la ponte et l’alimentation. Le constat aujourd’hui est que la biodiversité des espèces de tortues marines s’érode tant au niveau spécifique qu’au niveau de l’abondance de leurs populations (Dossa et al., 2007). Il apparait donc judicieux de redoubler d’efforts afin de mieux connaitre ces animaux si rares et que nous souhaitons tous protéger, leur habitat, leur écologie, leur biologie, leurs besoins et les facteurs qui affectent leur existence à ce jour, afin d’aider les prises de décisions scientifiques puis politiques/sociétales. De plus, cela pourrait orienter dans la formulation des projets d’aménagement et de gestion des plages, celles-ci étant des espaces privilégiés de leur reproduction. Durant ce séjour de recherche participative, vous effectuerez plusieurs activités, et diverses approches de collecte, de traitement puis d’analyse de données scientifiques et naturalistes.

Objectif 1 : Caractériser l’écosystème ‘’MANGROVE’’ d’un point de vue écologique 

Le projet consiste en la découverte d’espèces emblématiques dans un écosystème de Littoral et d’une communauté historique (les souches d’esclaves africains) et pêcheurs marins artisanaux.

Magnétophones, GPS, Pieds à coulisse, Décamètres, Balance, Guide d’identification des reptiles de l’Afrique de l’Ouest, Fiche d’identification des tortues marines, Fiches de note des données de mensuration et d’ethnozoologie sur les tortues marines, Appareils photos, …

{{Activité 1 :}} Aperçu général sur les tortues marines : définition, anatomie, répartition mondiale et au Bénin ; mode de vie, d’alimentation et enjeu de protection

– {{Activité 2 :}} Collecter des données ethnozoologiques au port artisanal de pêche chez des pêcheurs, sur les plages chez des écogardes, auprès des populations riveraines et le Chef Quartier.

– {{Activité 3 :}} Collecter des données relatives à la nidification et la mensuration des tortues marines, au niveau d’une écloserie traditionnelle et sur des tortues qui terrissent.

– {{Activité 4 :}} Traitement et analyse des données collectées

{{Activité 2. Connaissances ethnozoologiques}}

L’évaluation des connaissances et des valeurs d’usage sera réalisée à partir des calculs des indices (tableau. 1)

Au lieu de mettre les Activités/Objectifs ici et du détail en dessous, on peu regrouper tout ce qui concerne l’objectif :

> Question de recherche ou hypothèse de recherche

> Contexte peut-être

{{Activité 3. Nidification et Mensuration des tortues marines}}

Afin d’étudier la morphologie des tortues marines, nous ferons des analyses de photographies et de données biométriques via divers calculs))

Objectif 5 :}} Sensibilisation de la population pour contribuer à la conservation des tortues marines (présentations des résultats du projet de recherche participative, poster, rédaction d’articles de presse, restitution auprès des populations etc…)

Biodiversité marine, Tortues marines, Ecosystème de littoral, Pression anthropique, Biologie, Biologie marine, Biologie animale, Ecologie, Nidification, Ethnozoologie, Sensibilisation, fragmentation de l’habitat, Conservation, Espèce menacée, Espèce en voie d’extinction, Reptile, Tortue, Nidification, Chelonioidea, …

En parallèle du projet scientifique et de toutes les activités scientifiques, nous aurons également l’occasion de faire de nombreuses activités de loisir, de découverte, sportives et culturelles, sociocommunautaires. Le séjour peut durer une semaine ou 2; idéalement 2. Dans le détail, 

• {{Activités de loisirs :}} apprentissage des danses traditionnelles a la plage, visite de site touristique (porte du non-retour, temple du python à Ouidah ; patrimoines culturels et touristiques de Porto-Novo), balade sur pirogue (ou en barque motorisée) à la découverte de Ganvié et du Nokoué Sauvage, Tourisme balnéaire, baignade en eau chaude

  {{Activités sportives :}} sport de réveil tous les matins et entre phases du projet

  Activités sociales et stratégiques : Campagne de sensibilisation des riverains. Visites aux élus locaux de la commune 

Il s’agit de rendre compte des observations faites et des implications nécessaires en termes de mesures de gestion afin d’assurer une bonne protection et préservation de la réserve. Elle prendra plusieurs formes. 

Une première forme de restitution en présentiel : devant la communauté des riverains, des usagers, des élus locaux et communaux de la ville de Dogbo et de Lokossa (ville voisine de la réserve). Elle sera faite avec beaucoup de créativité afin d’être attractive. 

Une deuxième forme de restitution : rédaction et diffusion d’articles de presse dans la presse écrite locale, nationale ainsi que la participation à des émissions environnementales dans les radios locales de la ville. 

Une troisième forme de restitution : rédaction d’articles scientifiques pour des projets de publication dans des revues scientifiques de par le monde.

Visite de la galerie souterraine des hommes à queue : C’est une galerie dont l’histoire est mythique. Elle repose sur l’idée que par le passé, des hommes venaient de ces trous pour animer le marché de Dogbo. Ces hommes auraient de longue queue qui leur permettaient de rester connectés aux galeries en dépit des longues distances devant les conduire au marché.

Visite du marché central de Dogbo 

Visite du centre de Promotion de l’Artisanat 

Retour dans les villages riverains : assister à des activités des riverains et appréhender les enjeux de mise en œuvre des recommandations issues des travaux de terrain dans la réserve.

Retour dans les villages riverains : contribuer à améliorer les pratiques qui peuvent l’être en vue d’une bonne psychologie des populations en lien avec l’environnement et la gestion durable de la réserve naturelle.

Embarquement et retour à Cotonou. Arrivée à Cotonou puis transfert et installation pour la nuit dans une résidence à Cotonou.

Départ échelonné des participants étrangers de Cotonou :  par avion et par bus inter-pays.