Enjeux et Restauration des sols agricoles au Bénin par des pratiques agroécologiques

La côte du Bénin est un complexe de cordons bleus : des cordons littoraux séparés par des bas-fonds marécageux et des lagunes

La végétation dans ce milieu est essentiellement constituée de mangroves, composée d’espèce de palétuviers (Rhizophora racemosa et Avicennia germinans). Elles et hébergent une faune luxuriante et diversifiées (singes, oiseaux, mammifères).

En dépit de son importance majeure dans la Nature, cet écosystème fragile est de nos jours sous l’effet de pressions anthropiques violentes.

Le séjour « EXPÉDITION AU CŒUR DE LA MANGROVE : Un écosystème mystérieux, fragile, riche et passionnant !» a pour objectif à long-terme de réussir à proposer des alternatives pour réduire l’exploitation du milieu, diminuer les pressions anthropiques que connait cet écosystème

14 jours

+ 18 ans

Togbin, Sud Bénin

Séjour populaire

Présentation du projet de recherche

La mangrove constitue un écosystème particulier au sein duquel la biodiversité est impressionnante et diversifiée. La mangrove est structurée par un certain nombre d’espèces d’arbres tels que les rhizophores et les palétuviers.

 

Bien que remplissant un grand nombre de fonctions écologiques et socioéconomiques, les mangroves ne sont malheureusement pas à l’abri des menaces et des perturbations, d’origine anthropique notamment.

 

C’est le cas du village de Togbin, au Sud du Bénin. Ce site est caractérisé par la dégradation de ces écosystèmes, une dégradation due à sa surexploitation.

 

Les activités relatives à la construction des habitations, le fumage des poissons et l’expansion des aires de production du sel ont un impact négatif et entraînent leur dégradation dans des proportions alarmantes.

 

Entreprendre des actions de recherche sur l’évolution actuelle de la mangrove, sur l’usage des ressources de la mangrove et enfin sur les perspectives pour la
préservation de la mangrove s’avère donc indispensable.

Objectifs du projet de recherche et Méthodes à utiliser

Objectif 1 : Caractériser l’écosystème ‘’MANGROVE’’ d’un point de vue écologique 

Quelles sont exactement les espèces animales et végétales qui la peuplent ?

Dans le but d’améliorer la connaissance fondamentale concernant cet écosystème si particulier, nous contribuerons à un inventaire de la biodiversité (flore et faune) dans la mangrove, cela permettra de compléter une base de données. Le fait que cet inventaire soit effectué tout au long de l’année au cours des différents séjours nous permettra de faire un suivi de la biodiversité (des espèces présentes) dans le temps. Les participants effectueront à cette occasion des herbiers.

Objectif 2 : Identifier les usages socio-économiques des riverains en liens avec l’écosystème de la mangrove de Togbin 

Les données socio-économiques seront acquises grâce aux discussions (collecte de données sous forme de sondages) de focus-groupe avec les saliculteurs, les pêcheurs, les vendeurs de bois de mangrove, ONG et chefs de villages. Les principales thématiques abordées dans les échanges concerneront l’usage de la mangrove et sa gestion.

Objectif 3 : Evaluer la quantité journalière de bois prélevée au niveau de la mangrove

Pour avoir le poids moyen de bois prélevé par jour, il s’agira de faire une pesé des bois utilisé 5 personne par catégories d’artisans et par jours. La somme des poids sera divisée par 15 pour obtenir le poids moyen de bois par artisan. Ceci permettra d’avoir le poids moyen de bois prélevé par artisan dans la mangrove.

Objectif 4 : Déterminer et quantifier l’impact des activités humaines sur l’écosystème de la mangrove de Togbin

Pour étudier et quantifier l’impact des activités humaines sur la mangrove de Togbin, plusieurs placettes seront installées : à la fois dans des zones de la mangrove n’ayant subi aucune pression anthropique (Dans le cadre de l’Objectif 1), mais également dans des zones où l’on remarque une forte pression anthropique.  Nous effectuerons des inventaires de la biodiversité dans les deux types de zones en comptabilisant tous les individus (végétaux et animaux) observés, morts et vivants. Les données collectées permettront de calculer puis de comparer la richesse spécifique dans les deux types de zone. Au sein des deux types de zones, nous étudierons également le comportement des eaux.

Matériels et outils à utiliser

Bottes, sécateur, microscope photonique, loupes, GPS, une balance, papier journaux pour la réalisation des herbiers.

Activités de recherche prévues
  • Découvrir un écosystème particulier (celui de la mangrove)
  • Découvrir une communauté historique (= les souches d’esclaves africains) : Les activités seront riches en connaissance et en contact humain, elles seront également l’occasion de visites de sites mémoriaux.
  • Etudier et caractériser cet écosystème d’un point de vue écologique : Quelles sont exactement les espèces animales et végétales qui peuplent ce lieu si particulier : Les participants apprendront ainsi énormément de choses sur la faune et la flore de cet écosystème tout en réalisant un véritable inventaire de la biodiversité qui viendra compléter notre base de données.
  • Identifier les usages socio-économiques des riverains en liens avec l’écosystème de la mangrove de Togbin : Pour cela, les participants discuteront avec les riverains à travers les focus groupes afin d’identifier les activés génératrice de revenue des riverains en liens avec l’écosystème. Ils en apprendront également plus sur l’histoire de ce peuple noir.
  • Evaluer la quantité journalière de bois prélevée au niveau de la mangrove ;
  • Déterminer et quantifier l’impact des activités humaines (déforestation, et donc destruction de l’habitat de nombreuses espèces animales et végétales) sur l’écosystème de la mangrove de Togbin ;
  • Faire des propositions concrètes de solutions pour limiter l’impact des activités anthropique sur la mangrove.

 

Concepts et notions appris

Concepts scientifiques : biologie, suivi / inventaire de la biodiversité, écologie, étude d’impact, …

Concepts liés à la pratique de la recherche scientifique : protocole de recherche, transects, collecte de données, base de données, analyse de données…

Concepts naturalistes : Biodiversité, mangrove, écosystème, pression anthropique, flore aquatique, faune, marécages, forêt, …

Concepts humanitaires : sensibilisation, prises de consciences, esprit d’équipe, partenariat, collaboration, …

Quotidien sur place

En parallèle du projet scientifique et de toutes les activités scientifiques, nous aurons également l’occasion de faire de nombreuses activités de loisir, de découverte, sportives et culturelles, sociocommunautaires. Le séjour peut durer une semaine ou 2; idéalement 2. Dans le détail, 

  • des activités sportives seront prévus au réveil tous les matins et entre phases du projet
  • les jours ouvrés vont globalement, sauf mercredi, servir aux  activités scientifiques : visite d’étude, sortie de terrain, traitement et analyse de données.
  • les week-ends et les mercredis vont servir aux activités de loisirs (– visite des galeries souterraines dites des hommes à queue à Dogbo, – soirée de contes dans le village de Dévé, – visite et baignades au lac togbadji, abritant des hippopotames, – Des soirées jeux de sociétés africains et afropéens, – visite des artisans utilisateurs du raphia;
  • Achat d’objets de souvenirs : objets artisanaux et touristiques divers : domino, bracelets, tissu, chaussures, tam tam etc.) et d’activités socio communautaires (– Campagne de reboisement de la réserve, etc.).
Restitution et valorisation des résultats

Il s’agit de rendre compte des observations faites et des implications nécessaires en termes de mesures de gestion afin d’assurer une bonne protection et préservation de la réserve. Elle prendra plusieurs formes. 

Une première forme de restitution en présentiel : devant la communauté des riverains, des usagers, des élus locaux et communaux de la ville de Dogbo et de Lokossa (ville voisine de la réserve). Elle sera faite avec beaucoup de créativité afin d’être attractive. 

Une deuxième forme de restitution : rédaction et diffusion d’articles de presse dans la presse écrite locale, nationale ainsi que la participation à des émissions environnementales dans les radios locales de la ville. 

Une troisième forme de restitution : rédaction d’articles scientifiques pour des projets de publication dans des revues scientifiques de par le monde.

Activités touristiques et solidaires associées au séjour

Visite de la galerie souterraine des hommes à queue : C’est une galerie dont l’histoire est mythique. Elle repose sur l’idée que par le passé, des hommes venaient de ces trous pour animer le marché de Dogbo. Ces hommes auraient de longue queue qui leur permettaient de rester connectés aux galeries en dépit des longues distances devant les conduire au marché.

Visite du marché central de Dogbo 

Visite du centre de Promotion de l’Artisanat 

Retour dans les villages riverains : assister à des activités des riverains et appréhender les enjeux de mise en œuvre des recommandations issues des travaux de terrain dans la réserve.

Retour dans les villages riverains : contribuer à améliorer les pratiques qui peuvent l’être en vue d’une bonne psychologie des populations en lien avec l’environnement et la gestion durable de la réserve naturelle.

 

Fin de séjour et départ

Embarquement et retour à Cotonou. Arrivée à Cotonou puis transfert et installation pour la nuit dans une résidence à Cotonou.

Départ échelonné des participants étrangers de Cotonou :  par avion et par bus inter-pays.

Le lieu d’hébergement dispose d’un cadre bien confortable qui renferme des chambres climatisées tout confort ; des salles de conférences de 30 à 300 places. 

Dans la salle principale, vous trouverez de nombreux jeux de société. Sur place vivent des ânes, des singes, des tortues, des magouillas bien sûr, et même un crocodile !

Les bus de transport commun sont les moyens de transport les plus utilisés pour visiter le site touristique. Et actuellement même, le tronçon entre la forêt et le lieu d’hébergement est  entièrement bitumé  favorisant un accès facile.

    Évaluation du séjour

    8.7

    Hébergement
    88%
    Destination
    91%
    Alimentation
    90%
    Transport
    83%
    Rapport qualité / Prix
    80%
    Luisa Schillinger

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    Allemagne

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    Jean François Cummins

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    Florence Kunert

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    Togbin est un  village de la commune d’Abomey-calavi dans le département du l’atlantique. Il compte 7511 habitants, dont 50,81% de femmes (INSAE 2016). Il est à environ 15 min de Cotonou, la capitale économique du Benin.

    Togbin est séparé de la côte par une lagune allongée ; Dénou, un peu au nord-est, au-delà d’une autre lagune, et enfin Togbin-Plage. Au cours de ce séjour vous aurez donc également l’occasion de faire un petit détour par la plage, pour vous reposer après ces journées de recherche participatives dans les mangroves !

    Le service des Eaux et Forêt : Ce service est constitué d’agents de l’Etat en charge de la surveillance des usages dans les forêts et dans les eaux du Bénin, dans la zone du séjour. 

    La Mairie de la ville d’Abomey-Calavi : Elle veille à la préservation et la protection de la mangrove.

    Université d’Abomey-Calavi UAC : Accompagnement du jardin botanique et zoologique, accompagnement scientifique d’expert sur l’écostyème de la Mangrove

    Laboratoire d’Ecologie Appliquée LEA : Laboratoire de recherche dirigé par le professeur SINSIN

    Guide touristique : pour visite touristique locales à Abomey-Calavi